Incinération de fétiches: Le point de vue des étudiants





Mardi 21 Avril 2021, des fétiches ont été incinérés par la paroisse Saint Pierre de Gounghin. Pour amener les étudiants de l’université Joseph Ki-Zerbo à s’exprimer sur le sujet, le mouvement « Deux heures pour nous, Deux heures pour Kamita » a organisé un débat public. C’était Vendredi 30 Avril à Ouagadougou.

Selon le modérateur, il était important que le Mouvement Deux heures pour nous, Deux heures pour Kamita ouvre publiquement le débat. Il explique que le même Mouvement fait partir d’un collectif d’organisation de la société civile qui a porté plainte le 28 Avril 2021 contre la paroisse. « Nous avons aussi organisé une conférence de presse sur le sujet, le 29 Avril 2021, alors c’est une nécessité d’ouvrir le débat avec les étudiants » ajoute –t-il. 

Les échanges ont débuté dans l’après-midi du Vendredi 30 Avril 2021 au sein de l’université Joseph Ki-Zerbo. Les étudiants étaient invités à monter volontairement sur la « tribune » et donner leur point de vue. Tous les orateurs du jour ont pris la défense de la tradition.



L'intervention d'un étudiant



Non-respect de la « religion traditionnelle »

Plus de 10 étudiants ont pris la parole. La plupart d’entre eux estime que la paroisse à « piétiner les valeurs culturelles africaines ». Pour Gnanou Niblé, l’un des intervenants, il faut respecter la pluralité des cultures et des croyances. Ainsi, il estime comme Someh Toumaï, l’un des orateurs, que bruler les fétiches est une atteinte à la dignité de la religion animiste. Le Secrétaire Général du Mouvement, Bayala Lianhoué Imhotep va plus loin. Selon ce militant, la paroisse n’a aucune légitimité lui permettant de bruler des fétiches.

(A droite) Le Secrétaire Général du Mouvement Deux heures pour nous, Deux heures pour Kamita



« Cet acte est une profanation, du vandalisme, une négligence à l’égard de la religion traditionnelle africaine. Il s’encourage pour la plainte déposée. Le public a salué la pertinence des débats et réitéré son engagement en faveur de la culture africaine.

Lire : L'élément en vidéo ( reportage) 




Oubda Wahabou, Nouveau Monde

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